
Oeuvre
au paroxysme de la dualité et de la synesthésie, qui fait entendre les odeurs,
les couleurs, les énergies et l’inécoutable, qui permet de visualiser les
parfums, les ondes, les interdits et l’amour, qui donne la perception
d'effleurer les effluves, les fréquences, les mouvements, la chaleur et la vie,
qui laisse le pouvoir de déguster des nuances, des lumières, des sons, des
bouillonnements, des connaissances et la mort.
Le
fruit de cette installation, de cette distillation, qui est la collaboration
entre des chimistes, des musiciens, des inventeurs, des artistes,
des agriculteurs, des chercheurs, et des alcooliques aboutit à la
transformation et à la destruction même du fruit.
Cette
distillation clandestine, qui est très sévèrement sanctionné par la loi, est
ainsi installée aux yeux de tous.
La
vulgarisation de toute cette chimie, cette électrochimie, cette agrochimie,
cette biochimie employée, démontrant que le plaisir et le bonheur de ces
connaissances qu’elle peut procurer n’est caché que par la vulgarité de la
désinformation et de l'ignorance.
La
diffusion d’un savoir faire, d’un savoir créer le désir, d’un savoir donner le
plaisir est ainsi expliqué en montrant la fabrication de cet outil de
destruction des personnes et des savoirs
Le
bouillonnement de toute cette alchimie créative s’évaporant ainsi que toute la
quintessence produite pour polluer l’atmosphère de ses fragrances merveilleuses
et toxiques.
Un
chimiste, un agriculteur et un artiste réinventent l’ancestral pour mieux
parler de la problématique actuelle de la distillation. On peut voir le
processus en route, on sent, on peut toucher et goûter le procédé ainsi qu’entendre
l’ébullition.
Œuvre
totale qui se transcende en transformant les sons concrets en musique au fil du
temps.
Les
trois compères génèrent ainsi matière à parler au public et engendrer des
débats.